Documents utiles destinés aux patients devant subir une intervention chirurgicale
Fiche information Maladie Dupuytren
Cure chirurgicale Maladie de Dupuytren – Informations destinées au patient
Vous allez bénéficier prochainement d’une fasciectomie partielle pour maladie de Dupuytren.
Vous trouvez ci-dessous les informations médicales et pratiques relatives à cette intervention.
Qu’est-ce que la maladie de Dupuytren ?
Il s’agit d’une maladie des cloisons fibreuses qui donne la forme de la main. Ces tissus s’épaississent et se rétractent, aboutissant à la formation de cordes et/ou de nodules sous la peau. Elles provoquent classiquement un repli des doigts sur eux-mêmes, jusqu’à se refermer complètement dans la main. La maladie est habituellement non douloureuse, et son évolution aléatoire. Globalement, au plus jeune on est (<45ans), au plus vite la maladie s’aggrave.
A ce jour, aucune cause n’a pu être identifiée. Seule une origine héréditaire (quelqu’un d’autre dans la famille) peut être retrouvée dans 50% des cas. Un traumatisme récent (coupure, contusion, fracture, chirurgie) peut également faire apparaître ou accentuer la maladie.
Le seul objectif de traiter de cette maladie est de récupérer l’extension des doigts. Auparavant, des injections étaient disponibles (Xiapex®), mais ont disparu. La section simple des cordes à l’aide du biseau d’une aiguille sous la peau est occasionnellement discutée, avec des résultats moins bons. Le traitement chirurgical est actuellement le meilleur traitement de la maladie. Il consiste à retirer l’ensemble des cordes fibreuses rétractées.
Il est malheureusement impossible d’enlever toutes les cloisons de la main, la maladie peut donc revenir par la suite, dans un délai très variable (en quelques mois ou jamais).
Comment se passe l’intervention ?
Le jour de l’intervention, vous emmènerez avec vous les différents documents médicaux à faire remplir par votre chirurgien, et aurez suivi les consignes données en consultation pré-opératoire d’anesthésie concernant l’alimentation au déjeuner (à jeûn strict, jus de pommes, etc). Les mains seront propres, les ongles seront coupés, les ongles non naturels seront retirés de la main à opérer.
Vous vous présenterez directement aux admissions de l’hôpital de jour à Notre Dame – bloc G5, ou aux admissions à l’IMTR (ensuite à l’Hôpital de semaine – IA1). Vous serez ensuite préparé(e) et conduit au bloc opératoire.
L’intervention chirurgicale se déroule en salle d’opération, après avoir endormi votre bras. Une sédation en complément est parfois réalisée. La durée de l’intervention est variable, et dépend de l’importance du tissu à enlever. Les cicatrices sont en zigzag dans les doigts et la main pour éviter les récidives. Les fils placés sont résorbables et un pansement volumineux compressif seront habituellement appliqués en fin d’intervention. Une attelle plâtrée est souvent posée pour maintenir le résultat en extension. Vous serez reconduit à votre chambre très rapidement et pourrez manger.
Vous pourrez quitter l’hôpital après avoir vérifié être en possession de tous les documents cochés sur la feuille ainsi que votre rendez-vous.
Et après ? Quelle convalescence ?
- Les pansements peuvent être plus ou moins volumineux et gênant pour la fonction de la main le temps de la cicatrisation. La mobilisation des doigts et de la main est toutefois encouragée.
- Une attelle sur mesure avec un retour élastique vers l’extension des doigts est fréquemment proposée pour optimaliser le résultat, et sera alors à porter par intermittence plusieurs heures par jour pendant plusieurs semaines.
- L’incapacité de travail prend aux alentours de 6-8 semaines selon votre profession, nécessitant le temps de la cicatrisation, et la récupération de la souplesse des doigts, grâce à la kinésithérapie généralement proposée.
Quelles sont les complications ?
Comme toute chirurgie, il en existe :
- La récidive. Elle ne dépend pas de l’opération en elle-même.
- L’atteinte nerveuse. A la base du doigt, les cordes s’enroulent autour des nerfs. Leur séparation du tissu malade est fréquente et suffit à provoquer des modifications transitoires de la sensibilité. Plus rarement, le nerf peut être blessé, et engendrer une perte partielle définitive de sensibilité.
- L’hématome ou l’infection
- Le Syndrome Douloureux Régional Complexe (= algodystrophie). Il s’agit d’une réaction inflammatoire disproportionnée de l’organisme, se caractérisant par des douleurs anormales et notamment un enraidissement des articulations. L’évolution dure plusieurs mois, habituellement favorablement.